Ils sont quelques uns de ces grands ténors du barreau à se presser pour défendre des hommes puissants du continent africain. Pourquoi donc un tel engouement ? Souvent présentées comme des causes perdues, ces affaires semblent pourtant bien alléchantes pour ces avocats à l’aura internationale. C’est le cas entre autres de l’avocat Emmanuel Altit qui s’est passionné pour ce continent et qui défend avec éloquence des dossiers fort complexes.
Des affaires aux enjeux géopolitiques
Il suffit de regarder d’un peu plus près la carrière de l’avocat Emmanuel Altit pour se rendre compte de ce lien si particulier qui le lie au continent africain. Médiatiques, ces affaires diplomatico-judiciaires ont quasi toutes eu des enjeux géopolitiques. Souvenez-vous de l’affaire des infirmières bulgares, dossier très épineux et sensible où cet avocat français a défendu avec pertinence cinq infirmières et un médecin condamnés à mort. Affaire hautement politique, la libération de ces ressortissants bulgares a été acclamée par le monde entier.
Plus récemment, Emmanuel Altit a été le conseil principal de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale. Après dix ans d’une bataille judiciaire, l’avocat a obtenu l’acquittement de son client condamné pour crimes contre l’humanité. Selon les propos du média indépendant Jeune Afrique, « Emmanuel Altit se montre déterminé à mettre en exergue les travers de la Françafrique ».
Des causes qui peuvent sembler perdues
Certains avocats ont un petit faible pour ces affaires quelques peu ardues voire même embarrassantes. De grands avocats français sont réputés pour défendre l’indéfendable c’était le cas de l’avocat Jacques Vergès, craint même par certains hommes politiques et surement le plus redouté à une époque du barreau de Paris. Controversé, il reste tout de même un exemple pour de nombreux jeunes avocats.
Dans un registre différent bien évidemment, maître Emmanuel Altit autre ténor français et habitué des grands procès médiatiques se démarque par des procès retentissants. Pour chaque avocat qui défend des hommes pris dans les tourments de la machine judiciaire suite à des accusations graves de crimes contre l’humanité, de génocides, crimes de guerre etc. la motivation doit être différente. Malgré une grande exposition médiatique et de très confortables honoraires, défendre ces hommes est un choix délibéré de ces avocats. Nulle obligation d’accepter une affaire et un avocat peut à tout moment s’il le souhaite quitter un dossier. C’est le cas d’Emmanuel Altit et de l’affaire Félicien Kabuga le financier présumé du génocide rwandais. Il y a quelques mois cet avocat français a fait savoir son désir de se retirer de l’affaire. Félicien Kabuga doit alors remanier son équipe d’avocats.
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