A partir de quel âge peut-on créer une entreprise ?

Dans les pays comme les États-Unis, les jeunes sont de plus en plus nombreux à lancer leurs entreprises. Un phénomène amplifié par l’essor d’internet. En France, le mouvement a pris son envol grâce aux statuts de l’étudiant entrepreneur et de l’autoentrepreneur.

Création d’une entreprise par un mineur : les règles

Bonne nouvelle pour les jeunes désireux d’entreprendre. En France, la création d’entreprise est autorisée dès l’âge de 16 ans. Les jeunes entrepreneurs ont le choix entre une société unipersonnelle ou une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL). Cependant, il existe des règles imposées sur le fonctionnement de l’organisation en question et relevant du statut de chacun.

Lorsque le mineur de 16 ans est non émancipé, la loi exige le consentement des parents ou du tuteur légal avant qu’il soit possible de démarrer une activité. Ladite autorisation peut être rédigée par un notaire ou tout simplement se faire dans un cadre privé. Elle mentionne notamment les actes d’administration que le mineur est en droit d’effectuer tout seul. Car il faut savoir que le jeune entrepreneur ne pourra pas exécuter seul certains actes de disposition de type achat, don ou vente. Leur accomplissement est plutôt confié aux parents ou aux tuteurs légaux.

Pour les mineurs émancipés de plus de 16 ans, les règles sont beaucoup plus souples. Ils ne sont plus soumis à l’autorité parentale et sont libres de lancer leur entreprise ou devenir associé dans une société. En revanche, pour des actes de commerce, être associé ou diriger une société type SCA, SCS ou SNC, un aval du juge des tutelles ou du président du tribunal de grande instance sera nécessaire afin de régler les questions liées à l’émancipation.

Quelles sont les étapes pour lancer son entreprise ?

Lancer une entreprise n’est pas de tout repos, car cela implique un processus long et complexe. La démarche démarre systématiquement par la définition du projet. La priorité avant toute chose est de savoir la faisabilité de l’activité et si celle-ci est réellement avantageuse. Pour cela, il est nécessaire de réaliser une étude de marché qui permettra d’en apprendre davantage sur la concurrence, les prix proposés, la diversité des offres, etc. Ensuite, place à l’incontournable business plan qui prouve entre autres la solidité économique et financière de l’activité. Ce business plan va aider à connaître le niveau de rentabilité de l’entreprise. Il est essentiel dans l’étape suivante, qui est celle du financement.

Avec un business plan qui tient la route, il sera plus aisé de trouver des solutions de financement auprès des banques et des partenaires. Enfin, le jeune entrepreneur devra choisir sa forme juridique. Les jeunes diplômés et étudiants en cours d’études peuvent par exemple opter pour le statut d’étudiant-entrepreneur et jouir ainsi du dispositif PEPITE. En plus de bénéficier de divers accompagnements, avec ce statut ils ont accès à un réseau de professionnel très large, à des lieux de coworking et plus de crédibilité auprès des investisseurs. Sinon, il existe le statut classique d’auto-entrepreneur dont les formalités sont aisées et plus flexibles par rapport à la création d’une société.

Vital Sud Morvan